Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.
15 juillet, dur dur ! Voici le Balanin des noisettes,
Curculio nucum, sur sa future victime.
Le voici qui passe à l'attaque, il commence par forer la peau qui enveloppe la noisette.
Pour cette fois-ci c'est la graine qui a gagné, l'angle d'attaque n'est pas bon le rostre a glissé.
14 juillet, et d'une ! Imaginons que nous soyons en vacances, nous pourrions prendre le temps de nous envoyer des cartes postales du bord de mer. La mer, le vent , le sable et le Panicaut des dunes, si joli.
Il n'est pas seulement joli, il est aussi le lieu de rendez-vous d'une multitude de butineurs comme ce joli petit argus. On comprend facilement que ces deux la soient faits pour s'entendre.
Mais cette superbe plante nous permet aussi de rencontrer presque à coup sur cette étrange et fort belle guêpe, la Scolie à 6 taches,
Scolia sexmaculata. Ici la femelle.
Le mâle aussi vient volontier y pique-niquer.
13 juillet, petits croques-morts. Deux chênes au coin de la rue, truffés d'énormes trous d'où sortent maintenant de superbes Grands capricornes, Cerambyx cerdo. Dans quelques temps c'est presque sur, ils seront abattus, certains accuseront les coléoptères de les avoir détruits, oubliant qu'il y a quelques années des travaux ont blessé les arbres. C'est ainsi, les engins creusent, coupent les racines, arrachent violemment des morceaux d'écorce, on rebouche les tranchées, on laisse les plaies s'infecter et l'arbre dépérit, lentement. Les capricornes ne sont que les charognards, pas les assassins.
11 juillet, que du bonheur. C'est toujours un spectacle magnifique que la visite du Machaon dans notre jardin, ce grand papillon est si beau, si élégant en vol, c'est un régal pour les yeux. Quand en plus de cela, comme cette femelle, il se laisse admirer de près c'est du bonheur.
Et si en quittant la buvette elle rend visite à nos ridicules carottes pour y déposer un oeuf alors...
10 juillet, ça fait chaud au coeur.Voici une Noctuelle qui se nomme la noctuelle pâle,
Aletia pallens. Rien de bien extraordinaire, pas spécialement jolie et pas rare non plus.
Sauf que, dans la nature rien n'est jamais tout à fait ordinaire.
Quand j'ai découvert celle-ci, enfin celui-ci car c'est un mâle, je me suis demandé à quoi il jouait. Il était accroché, tête en bas au sommet d'une feuille de citrouille. Je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi de cette posture. Les femelles adoptent parfois des attitudes étranges pour répandre leurs phéromones dans l'air et attirer ainsi un partenaire mais chez cette espèce seul le mâle possède cette touffe de poils noirs sous le thorax. Il ne s'agit pas d'un signe de virilité, mais d'un petit capteur solaire pour réchauffer le papillon. En effet celui ci était tourné pile vers le soleil, les ailes disposées en parabole. Le noir absorbe la chaleur, si précieuse pour ces petits animaux à "sang" froid.
Et finalement il est même assez joli ce papillon non ?
8 juillet, mort de rire.Jamais encore nous n'avions vu l'animal dans notre jardin. C'est toujours vrai mais il y a quand même de bonnes raisons de suspecter sa présence. Ce qui est drôle c'est que nous en parlions il y a quelques jours et que à la question "que ferais-tu si il y en avait une ?" j'ai répondu purement et simplement, rien. C'est évident non ?
Allons, ne nous fâchons pas, il n'y a pas de quoi en faire un manteau.
La Taupe,
Talpa europaea.
6 juillet, petit timide.il s'est approché tout doucement de cette belle femelle qui, fuyant en vol le photographe, s'était posée tout près de lui.
Il est venu l'effleurer de ses antennes.
Mais comme elle n'a pas bronché du tout, il a simplement et discrètement passé son chemin.
Caloptène de barbarie,
Calliptamus barbarus.