la petite bête du jour

Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.

22 juin 2010

 
22 juin, la terreur des lavandes.



Cette abeille qui tire la langue est un mâle d'Anthidie, Anthidium manicatum , elle a une bonne bouille mais ne vous y fiez pas c'est une brute épaisse qui a décidé d'établir son territoire sur nos lavandes.

Bien évidement, et là rien de surprenant, il ne tolère la présence d'aucun concurrent, il est prêt à se battre pour affirmer sa supériorité. Généralement entre mâles de la même espèce cela ce limite à un face à face. Nous l'avons vu raccompagner ainsi un autre mâle, plus petit, sur trois mètres, tous deux face à face.
Mais la ou ça devient plus surprenant c'est qu'il s'attaque à tout ce qui vient butiner sur son territoire, comme cette abeille, Anthophora retusa.

Et même les bourdons ont eu a subir ses attaques. Tant et si bien qu'au bout d'un moment il s'est pratiquement approprié les lavandes pour lui seul, rares étaient ceux qui résistaient à ses attaques.


Il faut dire qu'il est armé le bougre, voyez les griffes à l'extrémité de son abdomen, c'est avec ces armes là qu'il inflige des blessures, parfois sérieuses, à ses victimes.


Si il a choisi d'établir ici son domaine c'est que la lavande est très appréciée par les femelles de son espèce avec les quelles il se montre aussi assez violent, remarquez comment il immobilise les ailes de la femelle pendant l'accouplement.






19 juin 2010

 
19 juin, regardez moi cet éclat !





Il n'est pas rare celui-ci, mais pourtant ce genre de rencontre n'est pas fréquente. Généralement je l'observe aux jumelles, voltiger comme un fou en haut des chênes, dans la canopée.

Heureusement de temps en temps l'un d'entre eux descend dire bonjour.



Comme tous les théclas il a une bouille bien sympathique, de grands yeux bordés de blanc et des antennes délicatement annelée de noir et de blanc. A priori un papillon un peu terne pour ce qui est des couleurs, mais dans son cas j'aurai tendance à appeler cela de la pudeur.



Voila ce que cela donne quand il se dévoile, et encore ici ce n'est qu'une femelle, chez le mâle la totalité du recto de l'aile est de ce bleu métallique, pas étonnant qu'il préfère jouer avec le soleil.


Le thécal du chêne, Neozephyrus quercus.



17 juin 2010

 
17 juin, une petite semaine avec les peiches.




C'est un habitué du quartier, on l'entend beaucoup, on le voit parfois, mais le plus souvent de fort loin et de nous deux c'est certainement lui qui passe le plus de temps à observer l'autre.








Mais cette année les choses sont un peu différentes. Depuis quelques jours les observations se multiplient. Une petite famille rode dans le jardin et il nous est parfois possible d'observer un jeune avec un parent. Comme l'autre jour, un jeune (en bas) et son père, tous deux bloqués dans leur ascension par le grillage posé sous le nichoir à l'intention de Finette.













Hier c'était encore mieux, un jeune audacieux est venu se poser sur un poteau à linge.






Mais ce n'était qu'une étape d'approche, il est rapidement descendu au sol et , à ma grande surprise, s'est mis à creuser l'allée pour en extraire une "larve" bien dodue. J'ai cru qu'il se prenait pour un pivert.







Il n'en était rien, il est rapidement retourné sur le poteau à linge et s'est mis à le décortiquer vigoureusement. Celui-la je pense qu'il est prêt pour devenir indépendant. Gare à vous larves de capricornes !



Pic epeiche, Dendrocopos major.

11 juin 2010

 
11 juin, c'est la haut que ça se passe.


C'était lundi, nous étions à la maison à bavasser la petite soeur et moi quand le bruit d'un gros engin derrière la haie m'a intrigué, un gros engin agricole. Mais que pouvait-il donc bien faire.
La réponse était dans le ciel, à peine étions nous dehors que vîmes un, puis deux rapaces et la haut dans le ciel d'autres points noirs qui dégringolaient. L'engin qui faisait tant de bruit était donc une enssilleuse qui rasait de près un champ voisin faisant ainsi des campagnols des proies faciles pour les rapaces.

Les Buses variables, Buteo buteo, étaient les plus nombreuses.

Mais il y avait aussi quelques Milans noirs, Milvus nigrus, surgit d'on ne sais où, magnifiques voiliers qui savent repérer à des kilomètres à la ronde les bonnes occasions.

Régulièrement cette semaine une buse est venue roder au dessus du champ fauché, ce qui n'était pas du goût de la corneille qui niche tout près.



09 juin 2010

 
9 juin, la véritable histoire de la libellule à 4 tâches.



Cette petite bête là je vous l'ai présentée il y a peu. En ce moment les émergences de libellules se multiplient sur les berges de la mare. Mais l'autre matin j'ai pris le temps d'écouter l'une d'entre elles, fraîchement sortie de l'eau , me raconter son histoire.

Tout à commencé l'an dernier, par une belle journée de juillet, sa mère, une reine libellule, l'avait abandonnée parmi les plantes de berge de cette petite mare. Je m'en souviens, car je fut témoin de la scène. La pauvre petite, pour survivre dans se monde aquatique, n'eut alors d'autre choix que de se réfugier au fond de l'eau et de se dissimuler dans la vase et les plantes décomposées pour échapper aux innombrables prédateurs qui hantent ces lieux. Parmi tous ces montres qui ne pensaient qu'à se dévorer elle devint à son tour ogresse, dévorant les fils d'Annie et tous les imprudents qui croisaient son chemin. La fin de l'été, l'automne et l'hiver furent passés à vivre de la sorte. Il y a quelques jours elle n'en pu plus de cette vie, elle se sentait de moins en moins bien, avait du mal à respirer. Elle se rapprocha alors de la surface et compris qu'il était temps pour elle de mettre fin à cette vie aquatique.




Elle escalada une brindille, s'y accrocha fermement et se mit alors à respirer de toutes ses forces. Elle respira si fort que sur son dos sa peau se déchira et se fut comme si l'immonde animal qui venait de sortir de l'eau vomissait toute sa vie d'ogresse.


















Longtemps elle hésita comme si elle voulait se laisser tomber au sol, se sacrifier aux fourmis, puis, brusquement, elle se redressa s'accrocha à sa dépouille et à la vie.














Elle se souvint que sa mère était reine et donc qu'elle même était princesse, une vie merveilleuse l'attendait certainement elle aussi. Elle se vêtit alors d'une magnifique et longue robe de soie.












Mais finalement elle jugea qu'une robe de soie s'était encore trop banal pour un être de son rang, il lui fallait quelque chose de plus somptueux et magique à la fois.
Elle se vêtit donc d'un manteau de cristal qui, une fois déployé, lui permettait de voler.
Alors qu'elle s'apprêtait à partir je ne put m'empêcher de lui demander de rester encore un peu mais elle me répondit qu'elle devait partir car elle avait maintenant quatre tâches à accomplir.
Le soleil montait dans le ciel, elle pris le même chemin.


03 juin 2010

 
3 juin, la génération montante.

Depuis quelques temps les rencontres de ce type se multiplient au détour des allées du jardin. C'est le temps des oisillons qui partent à l'aventure. Pour l'instant point de plumages noirs luisants ou de bavettes rouges, on fait dans la discrétion, chaque chose en son temps.








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