
Il y a quelques jours je vous expliquait comment il fallait ruser pour approcher cette superbe libellule en rampant pratiquement dans les orties jusqu'à son perchoir favori. Hier au soir, alors que j'inspectai le saule à la recherche d'un oeuf de sphinx ou autre jolie surprise du genre, je suis tombé nez à nez avec cette merveille. Quand je dis nez à nez je n'exagère pas.
Juste pour le plaisir des yeux


Ce petit véhicule a été trouvé, avec de nombreux autres, collé au plafond de la cuisine d'une maison isolée du marais Breton. L'invasion a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 juin. Tous les pilotes les ont ainsi abandonné pour une mission précise.
En voici un retrouvé sur un mur, ce qui m'a bien simplifié la tache pour le photographier. Sa mission est de sortir de cette habitation humaine, de retrouver un congénère, de s'accoupler, et si c'est une femelle de pondre dans le petit canal situé à une vingtaine de mètres de cette maison. Pour cela il dispose de 24 heures, après cela ses réserves de carburant seront épuisées et il s'auto détruira.
Vous voyez cette libellule là-bas, posée sur cette tige qui dépasse de la végétation ? C'est un mâle de Cordulegastre annelé, Cordulegaster boltonii. Je suis certain que vous aimeriez la voir de plus près, alors approchons nous.
Mais ne nous trompons pas d'objectif, il est inutile de vouloir approcher ce mâle qui surveille tout ce qui ce passe sur son territoire au bord du ruisseau. Notre objectif c'est cette tige, car c'est sa tige, celle où il se poste pour surveiller, manger se chauffer au soleil. Il faut s'en approcher discrètement en gagnant un peu de terrain à chaque fois que le superbe insecte part pour une ronde, une chasse ou à la poursuite d'un intrus. Dès qu'il revient on ne bouge plus, oui je sais les orties, il faut oublier, attendre qu'il reparte pour s'approcher encore un peu.
Et finalement on fini par être tout près de la libellule. Ça valait le coup non ? Les orties on oubliera, mais cette insecte la on ne l'oubliera jamais, une demi-heure d'approche comme celle-ci, ça laissera de jolis souvenirs.
En latin il se nomme Poligonia c-album et c'est bien mérité.
Pour ma part je lui préfère son nom commun, Robert-le-diable. C'est qu'il faut ruser pour parvenir à le photographier ce sacré diable.
Quelques feuilles plus tard, je fais une autre découverte, une petite chenille de Sphinx. Malheureusement elle n'est pas seule et la présence de cette larve sur son flanc n'est pas une bonne nouvelle.
Quelques heures plus tard la larve a tissé son cocon près de la chenille, c'est bien ce que je pensais, il s'agit de la larve d'un hyménoptère parasite qui est sortie du corps de la petite chenille après s'en être nourri, commettant des dégâts mortels.
C'était le troisième jour aujourd'hui que je montait la garde devant le nichoir à abeilles pour surprendre et photographier cette guêpe ,Symmorphus murarius, avec une de ses proies, une larve de Chrysomèle du peuplier. J'avais même envisagé de déjeuner avec un sandwich devant le nichoir pour être sur de ne pas la manquer, je crois que j'aurais du le faire.
Vu comme cela c'est très joli.
Quelques temps après c'est assez inquiétant, et si on ne fait rien le pauvre saule le paye très cher.
Voici la coupable, enfin surprise en action. Une mouche à scie, je pense Nematus pavidus, extrêmement prolifique, à tel point que tous les ans j'utilise mon insecticide, à savoir mon pouce et mon index, pour limiter les dégâts.
Je ne connaissais pas à ces larves ravageuses d'ennemis naturels, quand on les ennuient elles dégagent une odeur si forte et désagréable qu'elle doit suffire à repousser tous ceux qui voudraient en croquer. Cependant cette dernière photo me donne un peu d'espoir, je doute que cette guêpe soit là pour faire du baby-seeting. A surveiller.
N'est-ce pas qu'il a une bonne bouille ? Et pourtant c'est bien lui le monstre dévoreur de pucerons que je vous ai présenté l'autre jour. Je l'avais séquestré pour qu'il me dévoile son identité, maintenant il peut retourner dans le jardin il y a encore du boulot pour sa descendance.
Les lavandes ont beaucoup de succès en ce moment et les Moro-sphinx, Macroglossum stellaratum, sont nombreux à s'y restaurer. Qui ne s'est pas émerveillé un jour devant ce spectacle incroyable ?
Ces deux premières photos datent d'il y a huit jours, sur la lavande une des dernières Belle-dame que j'ai observé, bien fatiguée comme vous pouvez le constater. Peu de temps avant une autre pondait sur la phacélie (ce n'est pas sa plante hôte habituelle).


Quand, il y a une dizaine d'années, nous avons planté une haie de noisetier nous avions dit aux enfants :"comme ça il y aura des écureuils dans le jardin", de quoi allumer une petite flamme dans leurs regards.
Ces pauvres pucerons n'ont décidément pas la vie facile, j'en ai observé une colonie sur des centaurées qui noircissait les tiges il y a quelques jours, pour l'une des plantes ceci n'est qu'un mauvais souvenir. En effet l'un de leur plus redoutable prédateur est passé à l'action, j'ai assisté à la scène, un massacre.
Les Pucerons étaient cueillis un à un, détaché brutalement de la plante nourricière pour être dévorés au rythme de un toutes les 3 minutes en moyenne.
Quand je dis dévoré, je devrais dire aspiré vu la façon dont s'alimente cette larve de Syrphe, indéterminée pour l'instant.
Les bijoux, ce n'est pas trop mon truc, mais cette fois-ci je me suis laissé faire, elle est quand même jolie cette bague toute en feuilles d'or non ?
Voici son oeuvre en gros plan.
Et en voici une, Apis mellifera, qui profite bien de la situation. Heureusement que notre petite Eucera veille aux grains.
La Vesce est généreuse, elle nourrit les fourmis, de petits charançons, des pompiles, des papillons et même le sol, sans oublier, bien évidement les abeilles.
Cette année elles ont été des milliers à traverser l'Europe du sud au nord. Il y a quelques temps, au plus fort de la migration j'en comptai une toutes les deux minutes qui bondissait par dessus le toit de notre maison. L'une d'entre elle s'est arrêté quelques instants au soleil pour se reposer, quelques brèves minutes avant de repartir plein nord, comme toutes les autres.
6 juin, paré pour le décollage.
A le voir comme cela je me demande si les antennes de se papillon ne lui serviraient pas de stabilisateurs pendant le vol. Il semble en tout cas prêt pour le décollage.
Discret mais sympathique papillon, La Sylvaine, Ochlodes venatus.

4 juin, une vie discrète.

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