Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.
29 juillet, l 'auto-stopeuse. Voici une petite Sauterelle, Le Méconème fragile,
Meconema meridionale, qui mérite bien son nom. Elle est vraiment très petite et gracile et ne possède pas d'ailes lui permettant de voler. Mais cette petite est très débrouillarde. Elle, ce qu'elle aime c'est vivre en ville et pour se déplacer de ville en ville elle fait comme nous, elle prend la voiture. En effet on la retrouve souvent sous les capots des automobiles, est-elle attirée par la chaleur ou alors tombée d'un arbre sur une voiture cherche-t-elle refuge sous le capot comme elle le fait habituellement sous
une feuille d'arbre ? Celle-ci a été trouvée par Antoine, alors qu'elle se promenait sur un parebrise à l'intérieur d'une voiture qui revenait des Sables d'Olonne, peut-être revenait-elle de la plage ?
28 juillet, bien mélitée. Nous aurions pu en rester là, elle se restaurant sur la menthe et moi assis au bord de l'eau à regarder les bateaux,
chacun à sa place.
Mais c'est plus fort que moi, ce petit monde il me faut le tutoyer.
Mélitée du plantain,
Melitaea cinxia.
27 juillet, de bon matin. C'est à la fraîche, le matin que l'on a le plus de chance de découvrir les libellules justes écloses comme ce
Sympétrum strié,
Sympetrum striolatum.
Une fois que l'insecte est découvert cela vaut le coup de passer du temps en sa compagnie et de l'admirer sous toutes les facettes, par moments on se demande si on a pas affaire à une timide fée Clochette.
21 juillet, on se reverra certainement. Ce n'est pas très souvent que l'on observe ce joli capricorne,
Leptura aurulenta, dans le jardin mais tous laisse penser que nous en reverrons d'autres d'ici quelques temps. En effet cette femelle que
j'observai arpenter nerveusement le tas de bois a fini par
s'arrêter pour pondre en glissant ses oeufs sous l'écorce.
Il ne nous reste plus qu'à trouver d'autre combustible pour le barbecue.
20 juillet, parfois ça tourne mal.C'était un bien joli spectacle
que nous offraient les libellules et les papillons sur cette grande allée forestières. Ils semblaient tous jouer avec la lumière en s'envolant sur notre passage.
Mais en y regardant de plus près les choses ne sont pas toujours aussi poétiques. Cette femelle d'Orthetrum réticulé,
Orthetrum cancellatum, a un gros appétit et cette fois-ci c'est un Myrtil qui lui a servi de repas.
19 juillet, une mère prévoyante.
C'est sous le couvercle du nichoir à mésanges, déserté depuis longtemps, que j'ai trouvé ce papillon, le Bombyx disparate, Lymantria dispar. Ici c'est une femelle qui vient de pondre, recouvrant sa ponte des poils de son abdomen, il ne faudrait pas qu'ils prennent froid les pauvres petits car ils devront passer l'hiver ainsi avant de donner de redoutables chenilles.
Jamais encore ce nichoir n'avait acceuilli pareille ponte, plusieurs centaines d'oeufs.
15 juillet, double jeu.
Il y a quelques temps que je connais ce papillon,
harpyia milhauseri, et franchement j'avais beau le regarder sous toutes les coutures je ne comprenais pas pourquoi ont l'appelait le Dragon.
Je pense avoir compris maintenant que j'ai croisé sa chenille.
12 juillet, et un de plus. Une fois de plus nous voici avec les pucerons, mais cette
fois-ci ce n'est pas pour les regarder se faire massacrer.
Et oui,
madame vient d'accoucher, tout en continuant à siroter.
Allez petit, débrouilles toi maintenant.
11 juillet, pas assez discrète. Voici une chenille d'écaille tigrée,
Spilosoma lubricipeda. Je l'ai découverte alors qu'elle se déplaçait à vive allure dans l'herbe.
Malheureusement pour elle je ne suis pas le seul à l'avoir remarquée.
Voyons cela de plus près. La rangée de petits points du bas est tout à fait normale il s'agit des trachées par lesquelles la chenille respire. Par contre le point blanc au dessus, lui c'est tout autre chose, il s'agit d'un oeuf.
Voici celle qui a pondu cet oeuf, une mouche de la famille des tachinaires (reconnaissable généralement aux longues soies qu'elles portes sur l'abdomen), spécialisée dans le parasitisme des chenilles. La petite chenille ne deviendra donc jamais un papillon mais donnera vie à une vilaine mouche (sniff). J'ai vu la mouche poursuivre la chenille et déposer son oeuf, hélas tout allait trop vite pour que je photographie le crime.
A la maison on n'apprécie pas tellement que je ne vienne pas au secours de cette chenille, cruel dilemme.
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Pour me faire pardonner je vais vous donner un tuyau si vous voulez apprendre plein de choses sur les papillons. Allez sur le site
FCPN :
http://www.fcpn.org/ vous trouverez tout pour apprendre de façon ludique plein de choses sur ces insectes. Je vous conseille
particulièrement la mallette pédagogique, une
tite merveille pour découvrir et faire découvrir les papillons.
10 juillet,où peut mener la gourmandise Voici une petite mouche,
Herina germinationis, la pauvre a passée sa jeunesse à se nourrir d'excrément.
Celle-ci eu la chance de naître dans un petit paradis, dans une station de la très jolie orchidée
Epipactis palustris. La plante n'est pas seulement jolie elle distribue en plus un délicieux nectar, comment une petite mouche qui a eu la jeunesse que l'on sait
pourrait-elle résister ?
En contrepartie la fleur lui demande de transporter ses polinies et d'aller féconder une autre fleur, c'est de bonne guerre non ?
Seulement les choses ne se passent pas toujours comme prévu et la fleur peut aussi se
révéler être un piège mortel. Une minuscule araignée, je pense une jeune
Thomise, mais à l'appétit énorme y tend parfois des embuscades.
4 juillet, comme ça change vite ! Le 24 juin dernier je vous l'avait présenté bébé tout fraîchement sorti de l'oeuf. Comme promis je prends bien soin de lui et il grandit à l'abri des méchants hyménoptères parasites. Il a bien grandi, le voici adolescent. Ce matin j'ai constaté qu'il n'avait rien mangé dans la nuit on voyait bien qu'il n'était pas bien dans sa peau.
Alors dans l'après-midi il s'en ai débarrassé, il a fait peau neuve. Il n'a pas beaucoup grandit mais ses nouveaux habits vont le lui permettre. Regardez comme il a changé de tête, cette dernière n'est pas extensible mais elle grossit brutalement à chaque mue.
3 juillet, ça donne envie. Il faisait encore bien chaud encore hier après-midi et en regardant les insectes butiner je me suis mis à rêver un peu, d'une bonne glace à la mûre en regardant cette femelle de Syrphe,
Sphaerophoria scripta, butiner les
Phacélies.
Les choses ne se sont pas arrangées quand j'ai découvert ce mâle sur le
Séneçon commun, la c'est une envie de diabolo anis qui m'a pris.