Cette bûche de Châtaignier sert de nichoir à hyménoptères depuis plus de dix ans, j'ai passé des heures et observé foule de choses passionnantes, bien des fois elle a servit à alimenter la petite bête. Elle commence à vieillir,cependant, toujours aussi hospitalière, elle héberge maintenant des hôtes nouveaux comme les Vrillettes et les capricornes. Ce sont maintenant les frelons qui en récolte le bois sec à souhait pour meubler le nichoir à hulotte qu'ils se sont approprié.
C'est la première fois que cette espèce s'aventure dans notre jardin, enfin la première fois que je l'y observe. Bien que cette grosse sauterelle porte le nom de Decticelle chagrinée, Platycleis albopunctata, ce mâle était particulièrement joyeux et a passé son après-midi à striduler, me laissant l'admirer de très près à condition que je ne bouge pas.

Notre ami l'écureuil y a fait un petit séjour pour la plus grande joie de ceux qui ont assisté à cette scène.
Maintenant les frelons ont repris possession de lieux, comme tous les ans. C'est assez étonnant qu'ils se soient installés si tard en saison, auront-ils le temps d'élever les futurs reines avant la mauvaise saison ?
Nous sommes cette année envahis de mouches domestiques, c'est assez désagréable il faut bien le reconnaître, même pour un grand amateur de petites bêtes. Heureusement depuis peu nous avons un allié, un champignon qui se nourrit des diptères et qui a leur mort sème généreusement ses spores dans l'air pour trouver d'autres proies. Une mouche ainsi morte sur une vitre ce n'est pas très esthétique mais cela nous permet de bien observer le phénomène.
Avouez qu'elle est belle, madame Minime-à-bandes-jaunes, Lasiocampa querçus.
Les mâles en sont fous, en ce moment ils volent nerveusement en tous sens à sa recherche,peut être les avez vous croisés dans votre jardin, dans l'après-midi.
L'une de ces belles n'a rien trouvé de mieux que de se caler sous notre terrasse en bois. J'ai cru que les mâles de passage allaient devenir dingues et moi ça commençait à m'énerver un peu alors, à titre exceptionnel j'ai démonté une latte de bois pour que les amoureux puissent se rencontrer. A l'avenir ils sont priés de se reproduire, ailleurs.

Les plus spectaculaires, pour ne pas dire impressionnantes, sont ces grosses mouches aux couleurs de frelons qui vont jusqu'à en imiter le vol bruyant de la plus grosse de nos guêpes. Cette imitation doit non seulement lui assurer une certaine protection vis à vis des autres prédateurs mais lui être aussi fort utile pour se reproduire car c'est au nids de guêpes (frelons ?) qu'elle confie sa progéniture. Ici il s'agit de la Volucelle zonée, Volucella zonaria.
Il m'a fallu un certain temps pour me rendre compte que celle-ci, un peu plus petite, appartenait à une autre espèces, la Volucelle vide, Volucella inanis, comme quoi il faut toujours se méfier des imitations.
Ils sont tous plus beaux ces sacrés Sphinx et c'est toujours un grand moment quand j'en rencontre un. Ici le Sphinx-demi-paon, Smerinthus ocellata.
Mais je ne peux pas m'empêcher de les taquiner, juste ce qu'il faut pour qu'ils se mettent en colère, leurs réactions défensives sont toujours spectaculaires. Celui-ci m'a fait les gros yeux et je n'ai pas eu franchement peur.
La nuit semble bien faire peur aux insectes, il y a ceux qui se cachent comme notre petite Grisette et ceux qui se regroupent comme ces petites abeilles qui tous les soirs se retrouvent sur ce Dactyle aggloméré qu'elle font plier sous leur poids.Il s'agit de mâles de Lasioglossum calceatum (merci Nico), petite abeille de la famille des Halictes, qui ont une autre particularité, ils se présentent sous deux colorations, avec ou sans rouge sur l'abdomen.
10h26 : Les premiers signes du réveil se font sentir, les ailes commencent à se redresser.
10h32 : Le papillon entier s'est redressé, les ailes se déploient pour capter la chaleur des rayons de soleil et les antennes elles aussi se relèvent.
10h40 : Les ailes sont largement étalées, les antennes commencent à s'agiter et la trompe à faire un peu d'exercices d'assouplissement, la première paire de pattes est relevée, le décollage est imminent.
J'étais assis dans l'herbe parmi les criquets quand il est arrivé. De son vol nerveux il a fait plusieurs fois le tour de la touffe de Dactyle avant de s'y poser, tout près de moi , les ailes bien étalées, offertes aux derniers rayons de soleil. Je pensai que ce petit moment de bonheur prendrait fin dès que je me relèverai.
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