Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.
20 août, la gourmandise. Comme la plus part des papillons de nuit
l'Ecaille chinée,
Euplagia quadripunctaria, se fait discrète en journée. Celle-ci était posée sur le lierre où ses rayures, avec le jeu d'ombre et de lumière, la camouflait assez efficacement.
Seulement voila, la tentation était trop grande, juste au dessous d'elle la menthe(encore elle)
embaumait et distribuait généreusement son nectar. Alors régulièrement le papillon quittait sa retraite pour se nourrir un peu avant de retourner
digérer sur le
lierre.
17 août, enfin ! Comme son nom l'indique,
Isodontia mexicana, cette jolie guêpe est originaire du continent nord-américain. Elle est arrivée il y a une vingtaine d'années, je crois, en France et a rapidement colonisé notre pays. Encore une espèce introduite ! Mais celle-ci ne fait pas beaucoup parler d'elle car les seuls qui aient à la craindre sont les sauterelles et les grillons dont elle nourri sa progéniture.
J'en avais observé une femelle il y a de cela un mois, dans le jardin mais très brièvement et je n'avais pas réussi à la photographier. C'est maintenant chose faite grâce à ce mâle qui vient régulièrement s'abreuver sur la menthe et je suis bien content car il y a un moment que je souhaitai cette rencontre.
8 août, petit dej sur la terrasse.
C'est encore l'été mais déjà le ciel s'est vidé des martinets, ils sont partis voltiger dans d'autres cieux. Tous les ans ce départ massif et soudain me laisse une impression de grand vide, je les aiment tant ces martinets, depuis mon enfance. Ce furent parmi les premiers à me faire lever le nez, à m'émerveiller.
Mais bon c'est ainsi et tous ces départs de migrateurs nous procurent aussi de petits plaisirs. Voyez par exemple ce Pouillot fitis, Phylloscopus trochilus, il est habituellement bien rare dans le jardin. Parfois, au printemps, l'un d'eux fait entendre son chant de pinson timide mais sans jamais s'attarder par chez nous. Depuis quelques jours ces petits pouillots jaunes se succèdent dans le tamaris. Tous les matins il y en a un, voire deux, affairé à se nourrir de proies minuscules, se laissant admirer de fort près et lâchant de temps à autre une note toute douce. Demain, c'est certain celui-ci sera loin mais j'espère qu'un autre lui succédera et que pendant quelques jours encore nous prendrons ensemble, les fitis et moi, le petit-déjeuner.
3 août, discrètement. De bon matin, avant que la foule des butineurs ne s'active sur les fleurs des centaurées une minuscule mouche se promène sur les inflorescences de la plante en agitant ses ailes bizarrement. Cette petite gymnastique matinale a forcément un sens et si la petite bête ne s'intéresse qu'aux fleurs fanées il y a bien une raison.
J'ai donc passé pas mal de temps à l'observer déambuler sur les centaurées, croisant parfois son regard surprenant.
Et finalement j'ai pu observer ce que je suspectai. C'était évident, si la mouche inspectait ainsi la plante s'était pour lui confier ses oeufs.
2 août, tous au marché.Tout comme pour les lavandes au mois de juin se sont maintenant les Centaurées noires(épargnées lors de la fauche) qui attirent les foules. Papillons, Hyménoptères et Diptères s'y bousculent. On croirait un jour de marché.
Les bourdons y sont nombreux, au moins trois espèces dont les Bourdons des pierres, Bombus lapidarius.
Ici c'est une ouvrière qui comme une ménagère y fait ses courses. Une fois ses corbeilles à pollen et sont jabot remplis elle retournera au nid pour nourrir toute la famille.
Il ya aussi des mâles qui eux ne s'embarassent pas de paniers, une seule chose les intéresse, la buvette. Retrouveront-ils seulement le chemin de la colonie ? Rien n'est moins sur.