Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.
1er mai, Coccinelle, demoiselle... Tout le monde connait la coccinelle, la bête à bon dieu.
En réalité il existe plusieurs espèces, j'en suis rendu à 11 pour le jardin. La plus connue est la coccinelle à 7 points,
Coccinella septempunctata. Dans le cas présent nous sommes en présence de 14 points.
Voici maintenant la Coccinelle à deux points,
Adalia bipunctata. C'est l'un des modèles le plus simple.
En général, car ici nous sommes en présence d'un mâle customisé qui nous démontre que deux et deux ne font pas toujours quatre.
En voici une troisième espèce, la coccinelle asiatique,
Harmonia axyridis, fraichement arrivée chez nous. Je l'ai observée pour la première fois dans le jardin l'été dernier. J'avais espéré que cela ne se reproduirait pas mais, comme vous pouvez le constater, je m'étais trompé.
Avec celle-ci inutile de compter les points, il existe pas mal de variantes en voici quelques unes. De toute façon, quelque soit le nombre de points, il y a de forte chance pour qu'au final ce soit elle la gagnante. Elle est plus grosse, plus prolifique et vorace, sa larve peut manger celles des autres espèces, voire même pratiquer le canibalisme.
Avec son arrivée dans nos jardins, il est même à redouter que certaines de nos bêtes à bon dieu soient contraintes de faire leur dernière prière.
30 avril, Un printemps flamboyant Il y a une dizaine d'années j'étais heureux quand j'en observais un. Mais maintenant ce magnifique papillon est de plus en plus commun chez nous.Cette année, depuis le 9 avril, il ne s'est pas passés une journée
sans que l'on en observe, au moins un Flambé,
Iphyclides podalirius.Souvent ce grand voyageur faisait escale pour se restaurer sur le lilas ou la phacélie.
Et parfois même une femelle s'attardait sur le pêcher...
... ou même une fois sur le minuscule abricotier pour y déposer un oeuf, comme la cerise sur le gateau.
29 avril, la relève est assurée Si, depuis que les couleuvres rodent aux abords de la mare, je m'inquiète un peu pour les tritons marbrés qui s'y reproduise actuellement mais je crois qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir pour l'espéce dans le jardin. En effet j'observe depuis quelques temps de nombreuses larves nageant entre deux eaux.
Les deux photos ci-dessous ont été faites en studio (aquarium). Le sympathique dévoreur de daphnies a accepté de prendre la pose mais cela semble chagriner quelque peu.
28 avril. elle a l'air de s'y plaire. C'est une rencontre assez rare, pas celle des orvets, ils sont présents partout dans le jardin, mais celle de la belle couleuvre à collier,
Natrix natrix. Une première fois au chaud avec les lézards, sous un morceau de
bâche. Observation furtive qui avait quelque peu troublée la jardinière qui voulait simplement faire un petit bonjour aux orvets.
Quelques jours plus tard la belle est aperçue dans la mare, effrayée elle trouva refuge dans les pierres de la berge. Il m'a fallu attendre une heure, immobile, heureusement que je suis bien assis, pour la voir enfin
apparaître à nouveau et il a encore fallu que je fasse la statue un bon moment avant qu'elle ne se décide à partir en chasse.
Depuis les rencontres se multiplient et je suis un peu inquiet pour les tritons de la mare, c'est que je les aiment bien mais que je ne suis pas le seul. Faudrait quand même pas que la mare se transforme en restaurant à couleuvres où l'on viendrait en famille.
27 avril, au début on rigole
Quoi de plus normal qu'une grenouille verte au bord de l'eau ? Celle-ci est présente sur les berges de notre mare depuis l'automne dernier et j'ai consenti à tolérer sa présence malgré son
goût prononcé pour les libellules.
Après les orages des jours derniers une
seconde est arrivée, nettement plus grosse, il s'agit d'une grenouille rieuse. C'est le nom de cette espèce mais vous allez voir que son sens de l'humour a des limites.
Hier au soir, notre petite grenouille verte a décidé de se taper la grosse rieuse. Il s'agit donc d'un mâle qui a,
semble-t-il, trop souffert de solitude.
Et bien figurez vous que celle qui se prétend rieuse n'a pas ri du tout, elle a même passé une belle engueulade à la petite verte.
(24 mars) Voici un joli papillon que vous connaissez tous, mais si mais si. Le mâle de cette espèce vous l'avez forcément croisé un jour volant comme un fou sur le bord d'un chemin, avec la pointe de ses ailes orange vif il ne passe pas inaperçu. C'est une femelle que je vous présente, posée bien avant le crépuscule, sur une branche de noisetier, pour y passer la nuit. Il lui faut se reposer car demain, si le temps le permet elle devrait être matinale, elle a une mission de la plus haute importance à accomplir. Son nom, l'Aurore, Anthocharis cardamines.
(17 avril) Cette année, alors que la veille j'affirmais à Diane que ce petit papillon pondait exclusivement sur la Cardamine des prés, l'une d'entre elle a déposé quelques oeufs, un à un sur la Cardamine hirsute qui pousse sur un petit carré en friche.
( 18 avril) Et le lendemain une autre sur la moutarde blanche où je n'ai pas eu tant de mal que ça à trouver de minuscules oeufs orange.
( 25 avril) Les choses semblent bien se passer, ça et là de petites chenilles grignottent la moutarde se préparant ainsi à une vie pleine de piquant. A suivre...