la petite bête du jour

Cette petite sauterelle, le Méconème tambourinaire, Meconema thalassinus, est arboricole et nocturne. Habituellement elle passe ses journées dissimulées au revers des feuilles des noisetiers. C'est un vilain vent qui l'a fait chuter cette jeune femelle sur cette feuille de vigne. Il est vital pour elle de passer ses journées à l'ombre, voyez la seconde photo, quand un rayon de lumière la touche, si j'avais été une mésange...

Un petit Chèvrefeuille planté au pied d'un squelette de mirabellier a commencé l'an dernier à me récompenser de ma patience. Il a enfin réellement pris l'arbre mort d'assaut, a commencé a fleurir et surtout a séduit plusieurs Sphinx gazé qui lui ont confié quelques oeufs et c'est cela qui m'a particulièrement réjoui.

Les Sphinx volent depuis quelques temps déjà mais pour l'instant seule une punaise y a pondu.

Mais ce matin, sur l'une de ces tiges qui semblent vouloir attraper un nuage, ce petit point noir, au revers d'une feuille, a accroché mon regard. Il est beau comme un petit dé à coudre et cette couleur sombre indique qu'il est sur le point d'éclore. Je crois bien que l'ami Sylvain est passé par là.

A suivre...

Celui-ci, le Gazé, Aporia cartaegi, on ne l'observe pas souvent dans le jardin, ou alors il le traverse si rapidement qu'on le prend pour une grosse Piéride. C'est bien dommage car ce gros papillon blanc aux nervures noires est extrêmement élégant.

Hier, son vol tempétueux l'a poussé jusqu'à un abricotier qui pousse difficilement dans notre jardin. Il a fini par y trouver refuge et plus encore.

Si ce papillon s'est posé ainsi sur l'arbuste ce n'est pas pour s'y reposer, soyons sérieux ce n'est pas le moment, mais pour lui confier sa progéniture.
Et pendant que Myriam mitraillait (bravo !) il a fait les choses copieusement.

Jugez par vous même, j'ai compté les oeufs et je vous invite à en faire autant ( juste pour vérifier que je ne me suis pas trompé) c'est quand même assez impressionnant.

Du coup la ponte a été récupérée et elle sera confiée à une aubépine plantée il y a quelques années déjà spécialement pour ce papillon car s'est sa plante hôte habituelle.

Un oeuf de flambé de temps en temps je veux bien (petite bête du 30 avril) mais une famille nombreuse de Gazés cela risque de faire beaucoup, on aimerait bien manger quelques abricots l'an prochain.

Sur le chemin des papillons les pluies ont été rares et ne subsistent que de rares flaques, souvenir des derniers orages. Celle-ci, en fait la seule que j'ai rencontré cet après-midi là, s'est transformée en buvette pour abeilles il doit faire déjà bien soif dans la colonie.

Quelques jours plus tard la flaque s'est asséchée, elle n'acceuille plus personne sur ses berges mais cela vaut quand même le coup d'y jeter un oeil, c'est ce nous nous sommes dit le Blaireau et moi.

C'était il y a une semaine, grande expédition pour un petit inventaire de papillons. Je n'ai pas été déçu, 16 espèce rencontrées et plus ou moins photographiées. Dans le lot deux photos, dont celles-ci prises zoom à fond, à 300mm, d'un papillon suspect mais hélas inaccessible, un fossé infranchissable nous séparait. De retour à la maison en recadrant fortement la photo j'ai pu lui mettre un nom, le Damier de la Succise, Euphydryas aurinia.

C'est donc une nouvelle espèce que je viens de rencontrer et pas n'importe la quelle, la bête est rare et protégée au niveau national. Franchement ces photos étaient indignes.

Alors hier je suis retourné sur les lieux et le papillon était encore là, mais le fossé aussi. J'ai donc attendu au soleil, le chapeau bien enfoncé sur les oreilles, avec un Damier il faut bien être joueur.
J'ai passé ainsi près d'une heure à observer ce papillon siroter les fleurs d'ombellifères sans oser sortir ma bouteille d'eau de peur de louper l'instant T et en tremblant un peu à chaque fois qu'un Anax empereur rodait dans les parages, c'est que cette grosse libellule serait bien capable, au mépris de la loi, de le boulotter.
Mes efforts ont finalement été récompensés, il est venu se restaurer à distance raisonnable et si à mes pieds il n'y avait eu ce sacré petit salopard de Cuivré commun défendant farouchement son territoire il serait venu à un mètre de moi.
Mais ne soyons pas trop gourmand, quelques photos, bien Mélittées comme dirait l'autre, sont acceptables et j'ai passé une heure mémorable en compagnie d'un bien joli papillon. Souhaitons qu'à l'avenir d'autres que moi puissent en ces lieux vivre pareille rencontre.

Malheureusement toutes ne deviendront pas des papillons, un certain nombre serviront de repas à la famille des polistes, comme celle-ci qui est bien celle de la photo précédente. Je la regardait grandir de jours en jours et hier, horreur, nous l'avons vu finir entre les mandibules de la guêpe.

Celle-ci a franchit une étape supplémentaire, la voici chrysalide. Il ne lui reste plus qu'à attendre le printemps prochain. Comme c'est loin !

Ils sont encore minuscules les criquets, pour l'instant leur seul souci est de manger sans se faire manger. Il est encore un peu loin le temps ou ils striduleront dans les herbes. Ce ne sont que des insectes et pourtant à cet âge la je les trouves assez attendrissants, pas vous ?

Décidément, ce muret de pierres qui borde la mare est un incroyable repère de reptiles. Félicitations à Denis, Jean-Marc et Davy pour cette réalisation. Après de superbes observations de Couleuvre-à-collier j'ai eu la chance d'y observer une scène de chasse bien difficile à observer dans la nature. Vous avez tous reconnu une vipère aspic, dans le cas présent on peut parler d'un vipéreau, probablement né l'an dernier. Si il était resté ainsi immobile je ne suis pas certain que je l'aurai découvert vu sa petite taille. Il a fallu qu'un lézard de murailles passe par là pour faire jaillir le diable de sa boite et que je le découvre. Loupé ! Notre lézard a eu de la chance, cette fois-ci, car il y a 8 jours il a perdu sa queue, il s'est choisi un territoire bien dangereux.

La question qui se pose maintenant c'est qu'allons nous faire de ça ? L'un d'entre vous souhaite-t-il adopter un joli petit vipéreau ?

Tous les ans j'espère découvrir les chenilles de ce joli papillon, la Mélittées des centaurées, car cette plante est maintenant assez abondante dans le jardin. Toujours rien, mais heureusement les marguerites sont là.

Je crois qu'il serait possible d'alimenter ce blog pendant un mois rien qu'en vous présentant que les petites bêtes qui la fréquente. Ceci dit elles ne seraient quand même pas toutes aussi jolies.

Évidemment que l'on aimerai bien être à la Saint Jean, le temps des fêtes en plein air, des feux de joie et du bal des Sérotines (petite bête du 12 juin 2008). Il va nous falloir attendre encore un peu. Ce petit hanneton n'est point celui qui annonce les festivités, le hanneton de Saint Jean mais Rhizotrogus aestivus, le Hanneton d'été, y'a pu d'saisons mon pauv monsieur.

Comme souvent avec les insectes il faut être prudent quand on veut les nommer, un hanneton peut en cacher un autre.

Et bien non, il n'y a pas de fumeurs à la maison.

Ceci n'est pas l'oeuvre de l'un de nous mais d'un petit charançon l'Apodère du noisetier, Apoderus coryli.

Malheureusement je n'ai pas pu assiter à la scène et pour cause j'ai pris ces photos le 1er mai, la travailleuse était probablement partie manifester.

Le Grand-paon-de-nuir, Saturnia pyri. Le plus grand de nos papillons de nuit, et pourtant on ne le voit pas souvent. Celui que je vous présente est l'un des deux que nous avons relâchés après avoir élevé les deux chenilles qui m'avaient été confiées.

Mais ma plus belle observation de l'année concernant cette espèce elle remonte à quelques jours, le jour de l'éclosion du premier. Après quelques photos il avait été accroché dans un arbuste en attendant la nuit pour qu'il prenne son envol et laissé en paix.

Le soir en revenant de souhaiter une bonne nuit aux hulottes au fond du jardin, j'ai eu la surprise de croiser un Grand-paon-de-nuit en vol. J'étais bien content de l'avoir reconnu et j'étais persuadé qu'il s'agissait de celui que j'avais déposé sur l'arbuste, et bien pas du tout, il était toujours là.

Nous avons donc, avec les enfants, décidé de réveiller le paresseux. Après quelques minutes de chauffe sur la main de Matthieu il a enfin pris son envol, mi papillon , mi chauve-souris, nous laissant tous trois avec de grands sourires.

Voila un oiseau que je suis heureux d'avoir enfin réussi à photographier. D'autant plus que plusieurs membres de la famille m'en ont envoyé des photos récemment. La Huppe fasciée, quel oiseau magnifique ! Il semblerai qu'un couple niche près de chez nous et semble apprécier nos pelouses et leurs grillons.





Pour ce second, une perdrix grise, son origine sauvage est plus douteuse mais comme il restait un peu de place sur la carte de l'appareil photo ...