la petite bête du jour

Le mois d'aout est fini déja mais avant de songer aux vendanges il faut voter pour la petite bête du mois. Le pouillot a déja une voix.

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Soyez nombreux à voter, c'est la dernière petite bête à élire, elles comptent toutes sur vous !!! (moi aussi)

Ce matin encore je me demandais bien ce que j'allais vous présenter comme petite bête. Myriam m'avait un peu mis la pression "tache de trouver quelque chose de bien pour la dernière".

Ce n'est évidemment pas la première fois que cela se produit et toujours j'ai trouvé une petite bête à vous présenter. C'était d'ailleurs l'idée de départ de ce blog, ayant fait le constat que chaque jour la nature m'offrait quelque chose à observer j'avais eu envie de faire partager cette multitude de petits présents qu'elle me faisait. Pari un peu fou qui s'est transformé en une merveilleuse aventure. Rencontrer une petite bête chaque jour c'est assez simple, en faire un photo présentable ce n'est pas toujours facile, trouver les quelques mots qui vous la présenteront en essayant de ne pas vous lasser me demandait parfois une gymnastique d'une journée et enfin trouver le nom de la bête m'a demandé parfois pas mal de recherches, je n'ai pas toujours trouvé d'ailleurs. Tout cela fut passionnant mais aussi assez contraignant et sans vos commentaires qui furent autant d'encouragements pour moi je n'aurai certainement pas tenu un an. Tous ces échanges furent si sympas, franchement merci. A deux reprises seulement j'ai censuré des commentaires, le premier qui était un lien vers un site commercial et le second qui n'avait aucun rapport avec ce blog c'est dire si les échanges étaient agréables. Il faut aussi que je vous remercie pour votre tolérance à l'égard de mon orthographe catastrophique, à peine quelques petites remarques délicates alors que la je mérite franchement le bonnet d'âne. Bref, une expérience passionnante et très très enrichissante pour moi. Un gros merci à ma petite famille qui m'a bien aidé ne serai-ce que par sa patience.

Alors maintenant ce petit blog va en rester la, il va rester en ligne encore quelques temps et vous pourrez le feuilleter à votre guise, il sera toujours possible d'y ajouter un commentaire auquel je répondrais toujours avec plaisir. Voila, je vous ai prêté mes yeux quelques temps et j'espère que maintenant vous continuerez cette merveilleuse aventure sans moi. La nature est aussi chez vous, ouvrez lui un peu les portes de vos jardins, n'hésitez plus à vous mettre à quatre pattes dans l'herbe ou à vous promener le nez en l'air et surtout prenez bien soin d'elle. Et puis il y a forcément près de chez vous des associations qui seront heureuses de vous accueillir pour vous guider dans vos découvertes, en plus de cela elles ont certainement besoin elles aussi de vous. Alors Cicadelle, cpn, lpo, frapna et bien d'autres association naturalistes regorgent de passionnés qui ne demandent qu'à partager avec vous leur savoir, n'hésitez pas à les rejoindre.

Mais revenons à notre petite bête du jour. Cet après-midi, de passage dans un coin de marais que j'aime beaucoup je me suis dit" tiens, je vais leur mettre un Criquet tricolore, je le trouve superbe et je pense qu'il plaira". Point de criquet tricolore dans les parages, bien mieux en fait. Voici un Criquet des roseaux, Parapleurus alliaceus, et figurez-vous que c'est la première fois que je le rencontre en Vendée où il est fort rare, un cadeau de plus de la nature, je suis bien content de vous quitter avec un pareil petit clin d'oeil.

Au revoir.

Ce choux-fleur était pourtant bien gardé par une Tetragnathe qui a délaissé la mare pour établir sa toile au dessus du légume. Quelques Piérides y ont laissé des écailles mais certaines d'entre elles se sont tout de même infiltrées comme celle-ci qui pond sur une feuille ou déjà l'une de ses congénères a déposé un oeuf (à gauche du papillon).

De celui-ci on peut dire sans risque de se tromper qu'il est né dans un trou, creusé par ses parents. Mais l'heure est venu pour ce jeune Pivert, Picus viridis, de partir à l'aventure et de rechercher seul sa pitance. A l'heure du déjeuné il est venu sur la pelouse, à la recherche de fourmis (nous c'était du couscous), c'est tellement plus facile et moins fatiguant que de creuser le bois.

Une petite confrontation qui, vous vous en doutez, a tournée au drame pour ce pauvre criquet. Je vous épargnerai donc les images du carnage. Ces mantes religieuses sont ainsi, tout d'abord belles, puis inquiétantes et pour finir redoutables. (même les mâles comme ici)

Il y a bien longtemps que nous n'avions eu une journée aussi ensoleillée et les adeptes des bains de soleil étaient heureux aujourd'hui. Seulement voila il ne faut pas en abuser et cette femelle de criquet des pâtures n'a manifestement pas été très raisonnable. Ceci dit personnellement je la trouve très jolie mais je n'ai pas osé le lui dire, de peur de la faire rougir.

Combien de temps ai-je passé depuis mon enfance à admirer les martinets ? Une chose est certaine si ils ont contribué à une époque à ma réputation de tête en l'air, aujourd'hui encore de fin avril à fin juillet je profite au maximum de cet extraordinaire spectacle. Comme leur passage chez nous est bref ! Comme le ciel est vide après leur départ ! Alors forcement quand fin août j'ai la chance d'en admirer deux retardataires, franchement cela me fait beaucoup de bien. Il est minuscule sur cette photo, mais je ne souhaitai pas l'enfermer, le ciel est déjà à peine assez grand pour lui.

Pour me faire pardonner en voici un en gros plan (archive 2005). Celui-ci était tombé à terre et ne parvenait pas à décoller, alors avant de le remettre à sa place dans le ciel, je l'ai posé le long d'un mur pour une photo souvenir, il me devait bien cela non ? Ensuite le l'ai jeté le plus haut possible et je m'y suis accroché par les yeux pour un bien trop court voyage.

Toujours pas de mouton ni de chèvre pour manger l'herbe dans le jardin, il en est hors de question même si la situation semble parfois préoccupante vu de l'extérieur de limiter la verdure à un beau gazon. Dans les herbes folles outre les sauterelles vivent d'autres insectes sauteurs. Assez discret le Bison, Stitocephala bisonia, est en plus de cela assez difficile à approcher, pourtant il mérite bien un petit tète à tête.

Voici un petit extrait de quelques minutes de la vie d'un mâle de Sympétrum striolé, Sympetrum striolatum.

A la saison ou nous sommes il est évidement temps de songer à se reproduire alors les mâles, un à la fois généralement attendent patiemment au bord de la mare, profitant du soleil et surveillant tout ce qui bouge. Celui-ci ne m'a laissé que le temps de faire une photo avant de décoller brusquement.

Mais il est très rapidement revenu avec une prise, non pas une proie, mais une femelle attirée par la petite mare. Sur cette photo il me semble qu'elle sourit, heureuse ?

22 août, telle mère, telles filles.

Et oui c'est ainsi, on est doué pour le camouflage de mère en fille chez les Feuille-morte-du-chêne (20 juillet). Trois petites chenilles sur un rameau de prunier qui, quand l'arbre aura perdu ses feuilles, attendront sagement le printemps prochain pour terminer leur repas. C'est fou le temps que l'on passe à table parfois !

Ces photos ne sont pas d'aujourd'hui, nous avons eu de la pluie toute la journée et les essuie-glace sont épuisés ce soir, elle date de quelques jours mais puisque je fais appel à votre imagination en ce moment, imaginez qu'il eu fait beau aujourd'hui.

Dans un chemin creux de notre bocage, effrayée par un randonneur, une libellule décolle du buisson ou elle prenait un peu de repos, normalement le regard fini par renoncer à suivre l'insecte qui disparaît happé par le chemin les buissons et les quelques rayons de soleil qui le déchire. Mais cette fois c'est différent, il se pose sous un roncier la-bas, oui oui je l'ai vu se poser. On s'approche, on est heureux quand enfin le regard accroche la libellule pourtant immobile. On fait une première photo, de loin, histoire d'assurer et petit à petit on s'approche, doucement, en essayant d'oublier que les ronces griffent une fois de plus les tibias et finalement on est tout près de cette merveilleuse libellule, l'Aeschne bleue, Aeschna cyanea, qui peut-être est émergée un 12 juin de la mare de jardin. La c'est moi qui imagine.

La mare n'est pourtant pas loin mais ce matin c'est sur les noisetiers qu'un Pouillot véloce a choisi de faire sa toilette d'une curieuse façon. Bien joli spectacle que ce petit oiseau sautant de feuilles en feuilles et s'y roulant autant que possible pour se mouiller de rosée. Juste à coté dans les bambous trois mâles de Fauvette à tête noire, autres oiseaux autre stratégie, secouaient les tiges les plus fines pour se doucher. C'était la l'heure de la toilette. Je ne pensai pas vous raconter cette petite histoire mais un peu plus tard j'ai découvert sur une feuille du noisetier cette petite signature du Pouillot qui peut-être vous aidera à imaginer les reste de la scène.

Je dispose d'une heure un quart, pas une minute de plus pour me rendre sur les lieux trouver un coin favorable et enfin trouver ce joli Criquet des clairières, Chrysochraon dispar, (et oui Patrick les photos de l'autre jour ne me plaisaient pas). A peine arriver sur les lieux j'en ai découvert un, dans la toile d'une Argiope, elle exagère celle la. Ensuite j'ai trouvé une femelle assez rapidement, ci-dessous. Mais le mâle c'est dans les dix dernières minutes qu'il a enfin consenti à bondir devant moi. Ne pas paniquer, ne pas effrayer l'insecte, s'installer tranquillement et attendre, rendez-vous compte comme c'est dur d'attendre dans ces cas la. Mais j'ai bien fait, il est monté sur une fougère et voyant que tout était calme s'étale enfin au soleil. C'est gagné, je peu rejoindre la voiture au pas de gymnastique.

Le chou-fleur n'est pas un légume que j'apprécie particulièrement mais ce n'est pas le cas de tout le monde. L'un d'entre-eux commence à être infesté de pucerons. Heureusement pour les amateurs de gratins les secours arrivent et ce Syrphe, Syrphus ribesii, qui semble vouloir se dissimuler, est en réalité occupé à déposer ses oeufs sur la plante. Bientôt les petites capsules jaunes donneront des larves jolies comme des asticots qui passeront à l'attaque en dévorant les pucerons.

Je vous l'avait bien dit, voyez vous même le résultat, manger des carottes rend beau. L'heure est venu pour ce superbe Macaon de prendre son envol, après une petite séance photo. Pour ceux qui n'aiment pas les carottes, sachez que le fenouil donne le même résultat, alors semez l'un ou l'autre mais semez des graines à Macaon.

Voici un criquet qui n'est, il faut bien le reconnaître, pas très joli en général même si certains sont d'un beau vert. Il s'agit de l'Oedipode des salines, Epacromius tergestinus, l'un des criquets les plus rares de France et aussi des plus menacés.

On le trouve en deux endroits, sur le littoral Atlantique, en Vendée notamment comme celui-ci et aussi à l'est de le France en Isère entre autre. Salut les montagnards, un petit saut de criquet pour vous.

Il faut bien le reconnaître ce criquet très commun, le Criquet des mouillères, Euchorthippus declivus, n'a rien de bien extraordinaire. Mais il me donne l'occasion de vous parler de l'un des pires ennemis des Orthoptères. C'est un champignon malin qui les attaque, les infeste et les mets à mort. Quand je dis malin, je pèse mes mots car avant de mourir les criquets atteints grimpent en haut d'un brin d'herbe, ainsi quand le champignon libère ses spores ils sont dispersés plus efficacement. De nos criquets il ne reste ensuite que ces étranges momies.

Alors si vous randonnez en ce moment prenez garde au risque de crevaison car ces chenilles se dispersent maintenant sur les chemins à la recherche d'un endroit tranquille où fixer leurs chrysalides.

Après une petite sérénade, il grimpe sur le dos de la belle, manifestement motivé pour une partie de pattes en l'air.

Voici une plante qui a bien du succès en ce moment, les papillons s'y bouscule. Il y a ceux qui butinent, les plus nombreux, comme Mme Souci dont je vous avait présenté le mari fin juin, celui qui avait une petite aventure avec une vilaine mouche (ça reste entres nous).

Mais même une fois fanées ces plantes haut perchées sont très pratiques pour surveiller son territoire. C'est ce que faisait ce joli petit mâle Cuivré fuligineux, Heodes tityrus, que j'aime surnommer vanille-chocolat.

Un petit coin oublié du jardin, pas beaucoup de soleil de la fraîcheur et du Liseron qui prolifère, c'est la que je l'ai trouvée, entre ombre et lumière.

La sauterelle ponctuée, Leptophyes punctatissima, a beau être une espèce très commune elle passe facilement inaperçue tant elle a des moeurs discrètes. ( ici un mâle adulte)

Un petit zoom pour vous montrer le tympan de l'animal, c'est le petit orifice rond sur la patte, à droite de la photo.

A priori de simples petits trous dans le talus argileux, mais si je vous en parle vous vous doutez bien qu'il y a une petite bête la-dessous. Si elle est prompte à disparaître au fond de son trou dès que l'on s'approche, il suffit de patienter un peu, immobile, pour la voir réapparaître et se mettre en place à l'affût. Il s'agit d'un redoutable prédateur qui happe à une vitesse foudroyante le moindre insecte qui passe trop près.

Pour découvrir son nom je vous invite à faire un petit retour en arrière, le 5 juin.

Il a une façon assez particulière de striduler, il ne frotte pas vigoureusement ses tibias sur ses ailes antérieures (tegmina) comme les autres criquets, mais il donne de vigoureux coup d'une de ses pattes arrières. Alors dans la prairie on peut parfois entendre retentir un peu partout ses "clic, clic" caractéristiques.

Un peu plus tard cette soie est devenue une arme redoutable, une toile pour capturer et un linceul pour envelopper les pourtant vigoureux criquets.

La petite bête qui a été élue pour ce mois de juillet est la Feuille-morte-du-chêne. Voici ce qu'elle a laissé, probablement pour vous remercier, sur le mur ou elle s'était posée, 5 petits oeufs jolis comme des porcelaines.

Voici une image un peu confuse qui mérite quelques explications. Regardez bien, il y a trois. araignées sur cette photo.

En bas, en piteuse état, une Tetragnatte victime de celle qui se dissimule dans la feuille de liseron, une femelle d'Enoplognatha ovata. Le petit à gauche c'est un mâle cette même espèce, reconnaissable à ses petits gants de boxe.

Les présentations son faites, passons aux explications. Tout d'abord oublions la victime, ce qui nous intéresse c'est le couple de tourtereaux.

Madame n'est pas commode et à plusieurs reprises elle a chargé le petit mâle qui a dû fuir rapidement. Celui-ci a finalement tissé une petite toile assez rudimentaire et s'est mis à danser en faisant vibrer son abdomen pour attirer l'élue de son coeur.

A force de patience et de prudence la mâle est parvenu à attirer la femelle sur sa petite toile et à s'accoupler enfin.