Chaque jour (si possible) la rencontre avec un petit animal observé dans le jardin ou dans la campagne alentour.
5 Janvier, les vacanciers du chenalJ'ai les pieds au Sables d'Olonne et de l'autre coté du chenal c'est la Chaume. Le temps est triste, le vent s'est amusé à mélanger le bleu et le gris et le jour a de la peine à se lever. Avec ce temps la l'ambiance est assez moyenne, sur la jetée un chien a laissée une trace répugnante de son passage, dans l'eau un petit sac plastique se dirige lentement vers la mer, j'espère que celle-ci le vomira rapidement sur la plage, avant qu'il n'empoisonne un animal marin.
Il n'y a pas foule, c'est déjà ça, pas de départ de Vendée globe aujourd'hui. Pourtant ce sont de grands marin que je suis venu saluer ce matin.
Ceux que je suis venu saluer sont bien là, comme tous les hivers je suppose (je n'ai pas vérifié tous les ans). Ce sont les Plongeons imbrin, de loin on pourrait les prendre pour des cormorans mais si on prend le temps de les observer un peu ils sont assez différents. Cette fois-ci ils sont deux, je suis gâté. Ils pêchent inlassablement et passent plus de temps sous l'eau qu'en surface et le petit jeu consiste à deviner où ils vont ressortir.
Petit à petit les oiseaux se sont rapproché et j'ai passé de longues minutes à les admirer. Evidement l'émotion n'était pas la même que la première fois ou j'ai rencontré ce magnifique plongeur, mais malgré cela je ne me lasse pas de le rencontrer. Ce que j'aime le plus c'est cette façon qu'il a de se glisser sous l'eau, rien à voir avec la plongée brutale du cormoran, tout d'abord le bec et les yeux repèrent les lieux quelques instants et puis avec une fluidité surprenante l'oiseau disparaît sous la surface et c'est à peine si les pattes qui le propulse provoquent une petite éclaboussure, l'oiseau est devenu poisson. En le regardant évoluer ainsi j'ai moi aussi glissé, dans mes pensées. J'ai essayé d'imaginer l'oiseau dans le costume nuptial, la grande classe, qu'il revêtira quand il aura regagné la terre où il nichera, peut-être l'Islande ou alors une contrée encore plus lointaine. Je me suis souvenu de cette ambiance magique qu'il contribue à installer dans le film, "La maison du lac" ou il joue son véritable rôle alors que si souvent le cinéma lui emprunte son chant dans des circonstances qui n'ont rien à voir avec lui.
Sur cette jetée tant de gens rêvent de voyage en regardant partir les bateaux, moi c'est en regardant les oiseaux.
Pour en savoir un peu plus sur cet oiseau :
et pour écouter un extrait de son chant :